À partir de l’été 2017, la Société historique et culturelle du Marigot a entrepris de faire de la revitalisation de ses archives un projet phare. Que cela signifie-t-il concrètement ?
Pour faire comprendre cette démarche à long terme, la Société historique et culturelle du Marigot s’est associée en 2018 avec Virginie Binette, Laurent Lefebvre, Alexis Legaré-Hamel et Corantin Thiesson, alors étudiants en histoire à l’Université de Montréal. Ils ont réalisé des capsules expliquant ce qu’est le travail archivistique.
La première étape était d’obtenir un portrait clair de la gestion des archives à la Société. Pour ce faire, cette dernière a embauché un archiviste qui a produit une analyse des besoins, ou autrement dit, une étude identifiant les enjeux ainsi que des recommandations. La mise en œuvre de ces dernières s’est déclinée en plusieurs axes.
À la rencontre des sociétés historiques
Dans cette capsule produite en 2018, la présidente et directrice générale de la Société historique et culturelle du Marigot, Louise Levac, nous explique les enjeux auxquels font face les sociétés historiques.
Développer une expertise en gestion des archives
En ce qui a trait à la gestion des archives, le principal défi est l’humain. La première étape a donc été d’embaucher un archiviste de manière récurrente. Ce professionnel a pu former les autres membres du personnel à adopter des méthodes de travail sécuritaires pour des documents aussi précieux et développer des processus de travail éprouvés.
Au fil du temps, il a été possible d’embaucher des étudiants et des stagiaires ponctuellement pour progresser sur des projets spécifiques. Surtout, la Société a développé le réflexe d’intégrer en amont la réflexion sur les archives sur ses autres projets.
L’archivistique : une discipline pour conserver le passé
Quels sont les défis concernant la gestion des archives historiques à la Société historique et culturelle du Marigot? Alexandre Dubé et Vanessa Fernandez-Lapointe vous l’expliquent !
Acquérir et développer les bons outils
Bien sûr, pour gérer de grands volumes d’archives et pour s’y retrouver, il faut des outils performants. La Société historique et culturelle du Marigot a mis à jour ses bases de données, a acquis un logiciel de description des archives, et a mis en place un système informatique capable de gérer ses archives numériques. Elle a réaménagé ses locaux pour y tenir une salle de travail dédiée aux archives pourvue de l’équipement nécessaire. Enfin, la Société a revu ses processus pour mieux baliser les acquisitions et pour bien documenter ses interventions sur les documents.
Positionnement dans le milieu des archives
La Société historique et culturelle du Marigot s’implique depuis longtemps dans le milieu de l’histoire. Mais le projet de revitalisation des archives a été l’occasion de faire connaître ses archives ainsi que son travail archivistique en plus de son expertise historique. Ainsi, la Société était représentée en 2018 au Congrès de l’Association des archivistes du Québec (AAQ) par Alexandre Dubé, qui a entretenu l’audience d’un projet de traitement iconographique avec des participants à un programme de (ré)insertion socioprofessionnelle.
Le traitement
L’un des projets les plus importants dans les archives de la Société a assurément été de dresser un inventaire de tous les fonds, un travail que l’on nomme l’état général des fonds, et qui a été réalisé par l’archiviste Marcela Aranguiz. Plusieurs projets de traitement ont aussi été menés, dont plusieurs pour lesquels la Société historique et culturelle du Marigot a réussi à obtenir des subventions de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. La Société a aussi plusieurs autres projets dans sa mire, car elle détient un grand nombre de trésors qui n’attendent que d’être découverts par le grand public.
Les archives : formes et natures de ces témoins du passé
Vous vous êtes déjà demandé comment un document banal, comme une facture, peut devenir un document d’archives ? Alexandre Dubé vous en donne l’explication.
La diffusion
La Société historique et culturelle du Marigot accueille de longue date les chercheurs et participe aux publications (livres, conférences…) de ces derniers. Elle organise une foule d’activités citoyennes et tient à faire « vivre » des documents d’archives par la voix de comédiens dans certaines de ses conférences ou en contribuant à des projets artistiques. Elle traite et recueille aussi des archives pour son projet phare Ville Jacques-Cartier, haute en couleur.
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