9 septembre 2024 – L’histoire de l’avortement au Québec, ses échecs et réussite par Marie-Laurence Raby

5.00 $8.00 $


Endroit : Société historique et culturelle du Marigot, 440 Chemin de Chambly, Longueuil (coin rue Guillaume)

En 1969, la réforme du Code criminel canadien par le gouvernement de Pierre-Eliott Trudeau libéralise l’avortement. Les avortements dits «thérapeutiques» sont alors permis à l’intérieur des hôpitaux accrédités, lorsque la santé de la mère est mise en danger par la grossesse. Des Comités d’avortement thérapeutique – composés de 3 à 5 médecins – sont chargés d’évaluer les cas pour déterminer quelles grossesses posent une menace pour la santé de la femme. Au Québec, particulièrement, peu d’hôpitaux vont offrir des services d’avortement au lendemain de la réforme de 1969. Ainsi, des réseaux d’avortement illégaux sont mis sur pied pour permettre aux femmes d’interrompre une grossesse non désirée. Plusieurs groupes féministes organisent tour à tour un service de référence pour avortement – sorte de secrétariat médical – qui dirige les femmes vers des médecins acceptant de faire l’intervention illégalement dans leur clinique privée. La saga judiciaire du Dr Morgentaler – un collaborateur du réseau féministe – attire l’attention des autorités sur cette pratique. Entre 1973 et 1976, la répression des avortements illégaux force les groupes féministes à réorienter leur service vers les États-Unis. Durant 3 ans, les groupes féministes organisent chaque semaine le voyage d’une dizaine de femmes vers la clinique d’une gynécologue à New-York. L’arrêt des poursuites contre Morgentaler en 1976 met toutefois fin à ce passage américain. Enfin, entre 1976 et 1988, les groupes féministes profitent d’une certaine tolérance de l’État pour la pratique illégale des avortements en cliniques privées pour créer les Centres de santé des femmes. Ces cliniques féministes offrent des services d’avortement – toujours illégalement – en prônant la démédicalisation de l’intervention. L’avortement est finalement décriminalisé au Canada en 1988.

 

Marie-Laurence Raby est doctorante en histoire à l’Université Laval sous la direction d’Aline Charles (Université Laval) et la codirection de Christabelle Sethna (Université d’Ottawa).

En continuité avec mes recherches de maitrise, ma thèse porte sur les mouvements d’autosanté féministes au Québec durant les années 1970-1980.

Elle est aussi auxiliaire de recherche à l’Université Laval. Elle occupe également le poste de présidente du conseil d’administration du Centre Femmes d’Aujourd’hui à Québec.

UGS : ND Catégories : ,

Description

 

Le saviez vous? Cette activité est gratuite pour les membres de la Société historique et culturelle du Marigot. Vous pouvez vous aussi devenir membre dès aujourd’hui.

Devenir membre

 

 

 

Il n’y a pas encore d’avis.

Seuls les clients connectés ayant acheté ce produit ont la possibilité de laisser un avis.